L’on ne peut pas rester apathique face aux turbulences du monde et aux guerres déchirantes. La Fondation chérit les paroles de son Fondateur, l’Ambassadeur Ghoulem Berrah, champion de la paix, et souhaite partager son œuvre et transmettre ses sentiments.
Extraits D’Un Rêve Pour la Paix, mèmoirs, Ghoulem Berrah.
« Le président Houphouët-Boigny était un fervent adepte du dialogue et de la médiation discrète, qui étaient pour lui le seul moyen efficace de résoudre les conflits entre les êtres humains et les nations, une conviction à laquelle j’adhère totalement.
Le conflit israélo-palestinien me devait pas faire pas exception à cette règle.
Considérant les douleurs et souffrances atroces infligées à mon peuple suite à la guerre d’Algérie, une guerre sanglante qui a laissé dans son sillage d’innombrables martyrs, je pris la détermination d’œuvrer pour un monde meilleur et trouver une alternative à la guerre. Je décidai de consacrer ma vie au service public et de travailler à établir une meilleure compréhension entre les peuples tous par le dialogue, au service de la paix et de la justice.
Au service de la paix dans le douloureux conflit israélo-palestinien, j’usai de tous les talents dont le Tout-Puissant me dota, y compris une détermination farouche, sans jamais mesurer mes efforts.
Le président investit toutes ses forces et son énergie dans une diplomatie secrète ; J’étais son émissaire ….
À cette époque, la majorité des Arabes et des Juifs voyaient toute forme de contact entre Palestiniens et Israéliens comme une haute trahison.
Finalement, nos efforts collectifs concoururent à un résultat positif et le Groupe Curiel accepta d’accueillir le premier dialogue entre Israéliens et Palestiniens à Paris dans le secret le plus absolu.
L’été 1976 nous procura une lueur d’espoir en nous ouvrant une voie historique pour des discussions constructives entre l’OLP de Yasser Arafat, dirigée par le Dr Isam Sartawi, et l’ICIPP, dirigé par le général Matti Peled, dans une résidence parisienne mise à disposition par un membre du Groupe Curiel….
Le président Houphouët-Boigny soulignait à qui voulait l’entendre que le dialogue est l’arme des hommes forts. Après toutes ces années à la véracité de ce dogme subsiste, et je mets quiconque au défi de prouver le contraire. La volonté de recourir au dialogue nécessite, un contrôle certain de soi et la maîtrise de ses instincts, ainsi qu’une propension au compromis sans sacrifier l’intégrité. Seul le dialogue peut sauver l’humanité des périls de la guerre.
Il n’y a pas de meilleur exemple que l’importance du dialogue entre toutes les confessions pour améliorer la communication et favoriser la compréhension entre tous les humains. Ma vie entière pivota naturellement à l’intersection de l’harmonie religieuse entre toutes les confessions. Mon esprit a traça la feuille de route de ce qui semblait être un objectif commun dans la poursuite de la paix. Une ampoule a éclairé ma réflexion, et il m’est alors venu à l’esprit que les étudiants venus du monde entier pouvaient apprendre à vivre ensemble dans un climat de respect mutuel, avec une compréhension plus profonde des religions chrétienne, musulmane, juive, Religions bouddhistes et hindoues.
Le jour où tous les êtres humains embrasseront la sagesse, et apprendront à aimer leur prochain comme eux-mêmes, à faire pour les autres ce qu’ils feraient pour eux ; le jour où nous maitriserons et contrôlerons nos instincts les plus sordides, et pourrons réfréner notre égoïsme et notre égocentrisme, ce jour-là nous aurons refermé le cercle. Ce jour fatidique, la générosité, la noblesse de l’âme et le sens de l’humain auront atteint le pinacle de l’excellence et introduit la règle d’or pour one existence qui ne sera pas sans but.
Essayons de faire notre part pour rendre le monde meilleur et continuons à prier pour la paix.